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Faut-il être souple pour faire du yoga ?

"Le yoga c'est pas pour moi, je ne suis pas souple !" D'une manière générale, le yoga apportera les justes ingrédients pour réharmoniser la structure organisationnelle interne naturellement. Avec une pratique régulière, le corps s'assouplit et se réorganise pour correspondre aux nouvelles habitudes posturales impulsées.


Il existe une multitude de manières respectant le corps, notre histoire personnelle et notre psyché pour retrouver de l'harmonie dans le corps.


Sur le modèle de la Nature, tout est équilibre. Trop de muscles ou trop de souplesse peut amener des déséquilibres qui peuvent être néfastes sur le long terme pour le corps. L'idée étant que le corps est notre véhicule pour toute cette vie. Alors autant en prendre soin pour traverser notre existence de manière optimale et bénéfique.


Le yoga est un superbe outils pour trouver ce juste équilibre. Car ne l'oublions pas, notre corps est en lien étroit avec notre mental. Avec la pratique, tu te rendras peut être compte que parfois des paliers peuvent être dépassés à travers la psyché. Non pas parce que l'on souhaite absolument faire des postures extraordinaires ! Parce que parfois certains blocages sont peut être là pour une bonne raison, ou pour nous donner des indications dans notre vie ! Explorons tout cela ! Découvrez également nos cours de yoga en vidéo


pauline parinet yoga tour eiffel

Quels sont les bénéfices de gagner en souplesse ?


1. Amplitude des mouvements

S'étirer le matin au réveil, qui plus est en baillant, procure une sensation d'énergie et de revitalisation. S'assouplir ramène cet état harmonieux de bien-être général à travers la détente par la respiratoin : les muscles reprennent de l’élasticité et de la flexibilité, profitant de l’oxygénation dont ils ont besoin et qui ont tendance à leur manquer. Plus vous pratiquez régulièrement et plus vous gagnerez en amplitude articulaire.


Physiologiquement étirer un muscle revient à éloigner son origine et sa terminaison, par extension, nous pouvons étendre le début et la fin de notre vie, et donc notre longévité !


2. Améliorer sa posture

Notre mauvaise posture quotidienne, stress, fatigue, facteurs très fréquents dans notre mode de vie sédentaire, et/ou avec une activité physique régulière, demande une contraction des muscles ou provoque un raccourcissement ou affaissement naturel. Ce faisant le corps accumule des toxines, entraînant une usure plus rapide des structures du corps, ce qui est à l’origine de tensions musculaires. S'assouplir permet de rallonger nos fibres et retrouver leurs longueur d'origine, et ainsi retrouver une bonne posture globale. Par effet rebond, notre posture influence notre état mental et renvoie une image différente dans son environnement. Vous gagnez ainsi plus de confiance en soi et plus d'ouverture !


3. Soulager des douleurs

Lorsque l'on retrouve une mobilité articulaire, il est plus facile d'exécuter les mouvements avec efficience et facilité. D'ailleurs les sportifs et danseurs de haut niveau, pratiquent le yoga pour soulager leurs articulations et efforts intenses, tout en profitant des effets régulateurs du système nerveux, les rendant aptes en 15 / 20 minutes à peine à une compétition ou épreuve.


4. Aller moins souvent chez l'ostéopathe

On n'y pense peut être pas directement mais combien de fois vous auriez pu éviter ce dernier recours ? Bien que nous adorons nos amis ostéopathes, il est significatif que tu peux éviter de passer par la case ostéopathie parce qu'en prenant soin de toi et en écoutant ton corps, tu seras plus aligné.e avec les messages qui te seront transmis.


5. Améliorer nos connexions neuronales

Reprendre conscience des parties du corps oubliées, de révéler à la conscience des zones quotidiennes enfouies dans l'inconscient. Comme lorsque l'on visite son grenier, et que l'on nettoie. De nouvelles pièces se créent, donc on multiplie les connexions, développant de nouvelles aires cérébrales.


6. Réduire le processus de détérioration des cellules

Le processus de vieillissement humain est en grande partie dûe aux intoxications, incluant les auto-intoxications, provenant notamment de la peur et des formes pensées. Nos pensées ont une influence directe sur notre état psychique interne, et en veillant à garder le corps sain et souple, nous pouvons réduire le processus de détérioration des cellules.



Peut on être souple sans l'avoir été auparavant ?

"Je me sens bloqué dans certaines postures, est ce que c'est irrévocable ou je peux m'améliorer ?"

Déjà par expérience personnelle je te dis oui ! A 20 ans, je n'étais pas vraiment raide, mais de nombreuses postures me paraissaient impossibles. Rien que la posture du lotus,rien que d'y penser, j'allais tomber dans les pommes ! Du chemin et de la compréhension entre temps ont permis d'ouvrir des espaces intérieurs.


Allons regarder d'un point de vue anatomique comment cela se passe au niveau du corps.



Comment gagner en souplesse ?


Il existe plusieurs méthodes pour allonger le corps. Voici quelques conseils pour éviter les blessures, et travailler efficacemnt son évolution :


1.Effectuez les mouvements avec conscience et lenteur, sans à-coups, autrement vous pourriez soit déchirer des fibres dans les zones étirées (muscles, tendons...) et par protection le corps activerait le réflexe myotatique, qui contractera le muscle... et donc vous empêchera de l'étirer. Le corps est intelligent, il nous protège !


2. Aggrémentez votre respiration dans la pratique. Car elle permet d'évacuer les toxines dans nos corps, qui sont créées par la contraction musculaire.


3. Améliorer son alimentation. La souplesse du corps dépend aussi de ce que nous mangeons et buvons, ce n'est peut être pas aussi évident, mais pourtant.... Encore une fois l'alimentation dépendra de notre physiologie et de notre personnalité. En yoga on parle de 3 types d'aliments qui ont stimulent (Rajas), endorment (Tamas) ou équilibrent (Sattva) notre corps et notre mental... en savoir plus sur l'alimentation yogique ICI


4. Respecter ses limites. En aucun cas un étirement ne doit être douloureux. Fais la différence entre inconfort et douleur. Tu peux rester des longues respiration dans ta zone de travail, et petit à petit le corps va s'habituer en sentant la sécurité du contexte et s'autoriser à libérer différentes chaînes musculaires.


5. Ecouter, observer, visualiser, imaginer.. Quelques exercices simples, pour devenir l'observateur de nos pensées, et de transformer ce qui nous cristallise en énergie fluide.



Est il conseillé de s'étirer juste après un effort physique ?


C'est une question qui a fait de nombreuses controverses dans le monde du sport. Les méthodes sont complémentaires, selon l'aboutissement que l'on souhaite avoir, selon son énergie et son tempéramment ! Prenons les 2 méthodes d'étirement actif ou passif :

agni fu ujjayi

L'amplitude articulaire augmente après avoir échauffé le corps [1] et les tissus sont plus extensibles à température élevée. [2] L'Ashtanga Yoga utilise cette méthode d'étirement et renforcement actif. Grâce à un enchainement de postures dynamiques, accompagnée de la respiration Ujjayi, toute la structure interne du corps devient telle de la pâte à modeler ou tel un métal fondu. Cet enchainement précis vient structurer et proposer une nouvelle forme organisationnelle du corps efficace et habile.


fascias

Un étirement à froid et long, permet d'avoir des résultats plus profonds. [3] Prenons l'exemple de la méthode du Yin Yoga, qui se base sur le principe d'étirement des structures prodondes du corps par la lenteur, l'utilisation du poids du corps et de la gravité. Le yin yoga vient étirer les muscles, tendons, fascias... Les fascias sont cette structure profonde fantastique, composée de collagène, interconnectée dans tout le corps qui est considérée comme une 2e structure musculaire !


En quelques mots, si l'on souhaite devenir souple, il est préférable de s'étirer à froid plutôt qu'après une activité sportive pour obtenir des résultat significatifs. A première vue, on a l'impression qu'il est moins facile de s'étirer le matin au réveil plutôt qu'après une séance de sport. Cependant la température basse du corps accompagnée de sa raideur nous permet d'accéder aux zones qui ont le plus besoin, et elles vont garder en mémoire plus rapidement cette information de nouvelle possibilité d'ouverture.


Remarque : Il existe la méthode de contraction / relâchement ou appelée PNF (en français FNP : Facilitation neuromusculaire proprioceptif). C'est une méthode qui est intéressante pour avoir un relâchement rapide du corps mais qui vient user rapidement les fibres musculaires, donc à utiliser avec beaucoup de parsimonie.



Être très souple n'est pas mieux qu'être raide ?


Parfois on peut envier des personnes pratiquant le yoga qui sont minces, très souples, faisant le grand écart et des postures incroyables... Mais il est bon de se rappeler aussi de notre mission de vie : et oui... cela influence aussi notre structure corporelle. Subtil, mais réel. Si nous devons être à la tête d'une entreprise, avec des responsabilités lourdes, le corps a besoin d'être plus solide, de porter la charge afin de pouvoir traverser le désert ! Une personne qui a besoin d'être agile, de s'adapter sans cesse, peut être plus souple. Ce sont des qualités différentes, il n'y en a pas une mieux que l'autre.


Par ailleurs les personnes très souples peuvent faire face à différrentes problématiques. Elles ont probablement besoin d'un renforcement plus important pour soutenir leur structure, afin de protéger le corps et de canaliser leur centre. Egalement il est possible qu'elles ressentent des blocages, tout comme des personnes "raides". Celà ne parait pas évident, mais effectivement ces personnes auront besoin d'aller encore plus loin pour venir se libérer ! Et parfois sans guidance ou conscience, il est plus facile de se blesser. Cela demande une conscience accrue, une très bonne connaissance de soi et de sa psyché, pour respecter son corps.


Dans les deux cas, le yoga nous rappelle l'importance de retrouver cet équilibre entre souplesse et renforcement dans nos mouvements et postures.


Les facteurs limitants de la souplesse


Pour créer un mouvement, les articulations sont activées par un groupe de muscles spécifiques. La mobilité d'une articulation dépend entre autre de la forme des os, de la structure capsulo-ligamentaire, les muscles articulaires :


- la forme des os : Biomécaniquement, les mouvements sont limités par nos liaisons articulaires. Selon la forme des os et des liens, nous avons des degrés de liberté plus ou moins universels. La forme des os est un facteur fixe sur lequel il n'est pas possible d'influer une fois le cartilage entièrement formé en os à l'adolescence. Nous devons nous rappeler que notre constitution anatomique est unique. Par exemple au niveau du bassin, des courbes, formes, ouvertures peuvent expliquer parfois certaines impossibilités d'aller plus loin dans un mouvement, et parfois la potentialité incroyable de se contortionner !

puis je faire du yoga si je suis pas souples
Différentes formes des os du bassin
structure capsulo ligamentaire
Le genou - structure sinoviale

- structure capsulo-ligamentaire : c'est une enveloppe fibreuse enveloppant les articulations mobiles pour leur assurer la stabilité avec les ligaments. Cette structure ne peut que faiblement évoluer et sera en lien direct avec la santé du corps.





En résumé


En résumé, le yoga vous permettra de retrouver une souplesse adaptée à votre vie, avec respect et bienveillance. Les facteurs pouvant influencer la souplesse sont :

• le type d’articulation avec la forme des os

• le tissu conjonctif (fascias)

• la méthode d'étirement (active ou passive)

• la régularité

• l'âge (mais l’effet peut être retardé avec la pratique régulière d’exercices)



En Pratique


Si vous souhaitez découvrir ces différentes pratiques, venez réserver sur le PLANNING ou n'hésitez pas à poser vos questions à contact@homeyogaparis.fr. Découvrez nos cours de Yoga à Paris 17



Pauline Parinet ॐ

Créatrice du studio Home Yoga Paris, thérapeute du corps et professeure d'ashtanga, vinyasa, yin yoga et contorsion


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Sources


[1] Lehmann et coll. 1970 ; Mutungi and Ramatunga, 1996 ; Nooman et coll., 1993 ; Safran et coll., 1988 ; Warren and Lehmann 1976 ; Woo et coll. 1987


[2] Henricson et coll., 1984 ; Stewart et coll. 1998 ; Taylor et coll., 1995 ; Wiktorsson et coll. 1983


[3] Sapega et coll., 1981


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